So afraid to see you again!

« So afraid to see you again! »

Le Parc.
13.30H

« Mlle Burberry! Soit vous arrêtez de lancer vos boulettes de papier, soit vous sortez! »
« Beh je sors! Bye! »

So afraid to see you again! Cam-cam-gigandet-2968312-100-100

Pv with Honor Burberry
Le Parc. 13H30

Un bruit détestable extirpa subitement Alexander du sommeil. Un de ces colocataires, une fille sûrement, venait de faire tomber toute sa trousse de toilette par terre. Putin ! Non sans mal, Alex’ ouvrit les yeux et prit son portable pour regarder l’heure. Six heures… Ce n’est pas vrai ! Six heures quoi, elle ne peut pas dormir à cette heure là. Tout ça pour passer une heure dans la salle de bain à se maquiller. Qu’est-ce que ça peut être chiant les filles ; enfin les colocataires en général. S’il y avait bien une chose qu’Alex’ ne pouvait supporter dans ce bahut, c’était les colocataire. Du fait qu’on ne les choisisse pas, Alexander se retrouvait toujours avec les pire cas de gens très … spéciaux ; ou alors avec des gens qui se lève à 6h pour commencer à huit. Quelle idée ! Il faut dire qu’Alexander n’est pas non plus l’exemple à suivre, concernant les cours. Au contraire, il s’avère que le jeune homme se lèvre toujours à la dernière minute. Environ dix ou quinze minutes avant la sonnerie, simplement lorsqu’il est courageux, ou cinq minutes quand il est crevé. Ou alors pas du tout. Ce qui arrivait plus fréquemment. Il suffisait que le temps ne lui plaise pas, ou encore les cours, pour qu’il ne mette pas un pied en cour. Effectivement, son père avait pris l’habitude de recevoir des lettres concernant les absences à répétition du jeune homme. Et celui-ci avait d’ailleurs plusieurs fois frôlé l’exclusion à cause de ça, mais heureusement papa est son compte en banque est toujours présent dans ces situations. Heureusement bien sûre. En fait, la seule chose qui le poussait réellement à aller en cour jusqu’à il y a quelque mois, c’était qu’à la fin de ces deux heures de maths intensif il partait rejoindre sa petite amie, enfin … son ex petite amie désormais. Hélas, depuis quelques semaines, celle-ci l’avait quitté, enfin disons qu’ils s’étaient mit d’accord pour mettre fin à leur relation. Enfin, se mettre d’accord, non ce n’était pas vraiment ça. En effet, la jeune Honor eut vent d’une soirée où Alex’ légèrement éméché dansait plus que collé serré avec une jolie blonde à forte poitrine. Tant qu’à faire. Mais celui-ci ne se sentit absolument pas coupable. En effet, il avait du mal à s’en souvenir lui-même. Alors fournir une explication à sa petite amie, relevait de l’impossible. Mais évidemment ce ne fut qu’un déclanchement à leur séparation. Preston ne fut que confirmer le fait qu’ils devaient arrêter. En effet, Preston, le meilleur ami d’Alex couchait, et couche sûrement encore avec Honor. C’est difficile à suivre ? Tout ça pour dire que depuis qu’ils s’étaient séparé, Alex n’avait plus de petite amie et ni de meilleur ami. Du coup, il se sentait un peu seul. Il ne pouvait plus rejoindre sa petite amie devant la porte de son dernier cours, il devait simplement s’activer directement en cours pour sa quatrième et dernière année, enfin.
Ce fut qu’une heure et demie plus tard qu’Alex daigna enfin se lever. Ces colocataires étaient déjà partit. Heureusement. Si en plus il devait les voir… Il passa rapidement dans la salle de bain, histoire de faire une toilette rapide. Et entassa quelques affaires de cours pour les mettre en bataille dans son sac. Pour ce qu’il travaillait de toute manière. Bizarrement, il arrivait toujours à avoir des notes correctes. C’est ça d’avoir des voisins intellos… Et puis, au bout de quelques années, on apprend où se placer pour que ce soit profitable. Bref, à pas lent Alex se dirigea vers son premier cours de la matinée, qui se révélait aussi chiant que les autres. Une heure d’Histoire, avec un sujet passionnant que l’on apprend dès le collège, le Christianisme. Géniale. Attend, vous n’avez pas vu le pire, le supplice le plus terrible, les maths. Détestant cette matière – passionnante certes- Alex’ était aussi détesté de la prof. Evident. Mais étant donné que le jeune homme arrivait une fois de plus à avoir la moyenne, la prof ne venait pas le faire chier avec des leçons de moral. Ces quatre heures de cours intensif se révélèrent encore plus barbant qu’il ne l’aurait cru. De plus, le fait de savoir qu’il n’irait pas manger à la cafete en compagnie de sa copine ne l’enthousiasmait guère. Effectivement, il ne voulait pas l’admettre, mais elle lui manquait. Lors de sa dernière heure de cours, Alex’ n’écouta rien – comme d’habitude- trop occupé à fixer la pendule qui se trouvait juste au dessus du prof au bouc gris clair qui leur enseignait la biologie, ou autrement dit l’SVT. Quel abomination cette matière. Ce fut un grand soulagement lorsque la sonnerie annonçant la fin de la première partie des cours retentit. Ni une ni deux, Alex se leva et sortit de la salle, en souriant hypocritement au professeur avant de s’éclipser avec la cantine. Déjà bondée. Super… En voyant tous les élèves se bousculer pour simplement manger, il soupira. Ca allait prendre encore deux heures. Il leva les yeux au ciel voyant un mec de troisième année, s’amuser à pousser pour gagner trois millimètre dans la file. Pathétique. Tant pis, il mangerais plus tard. De plus, il n’avait pas eu sa dose de tabac quotidienne suffisante pour le moment. Il se dirigea alors vers la sortie en sortant une cigarette qu’il plaça dans sa bouche avant de chercher son briquet. Le trouvant dans sa poche de son jean, Alex l’alluma et prit une bouffée de cette dernière. Qu’est-ce que ça pouvait faire du bien. Il ne tarda pas pour la terminer et s’en prendre une autre. Et oui, un vrai pompier. Son sac sur l’épaule, sa clope entre ces lèvres, le jeune homme se dirigea vers le parc. A cette heure là il devait bien y avoir des connaissances. En admettant qu’il n’y ait pas Preston, tout irait pour le mieux. Il ne tarda pas à s’arrêter, près de barrière qui séparait un espace d’herbe à un espace goudronné. Il posa alors son sac, ou jeta, près de ces pieds et s’accouda à la barrière en tirant une énième bouffée de sa deuxième cigarette en une vingtaine de minute. Ce n’est que quelques minutes plus tard qu’il aperçut juste à quelque mettre sur l’herbe Honor. Celle-ci ne l’avait pas vu, et celui-ci prit soin de faire comme telle. Il chercha des yeux sa cousine, histoire de faire comme il avait prit l’habitude de faire depuis quelque temps : essayer de la rendre jalouse en se rapprochant de sa cousine. Il n’était pas sûr que ça marche réellement mais tant pis, au pire, il aurait une autre fille sur son tableau de relation d’un soir. Hélas, celle-ci n’était pas là. Et il n’avait pas adressé la parole à Honor depuis leur dispute et séparation. Ces derniers mots s’étaient avéré plus que blessant, mais pas question de s’excuser. Surtout pas.

Le Parc.
13.30H

« I hate that stupid old pickup truck
You never let me drive.
You're redneck heartbreak
Who's really bad at lying
... »

La sonnerie d'appel, qui était "Picture to Burn" de Taylor Swift, de son Iphone LG noir, qu'elle avait très nouvellement acquis, retentit brusquement, de sa pochette grise pailletée Chanel, et qui réveilla Honor en sursaut. Putain. Mais quel enfoiré, débile mental, avait eu l'idée de l'appeller à cette heure ? Décontenancée, elle jetta un oeil en direction de sa montre-bracelet Chanel en argent, et constata qu'il était 13.30h. Bon sang! Elle avait dormi! Sur l'herbe, en plus. Dégeulasse. Elle ouvrit son minisac, et le saisit, ce bordel qui continuait à sonner. Evidemment. Des enfoirés, il n'y en avait pas des millions. Le prénom "Connor" s'inscrivit sur l'écran et miss Burberry décrocha, bien malgré elle. Connor ? Son père. Enfin, si on pouvait l'appeller comme ça.

« Allô ? »
« Bonjour Honor. Je ne t'ai pas dérangé ? »
« Si, je dormais! »
« N'as tu pas cours ? »
« Virée, et je sèche. »
« Honor... »
« Euh nan, s'il te plait, me fait pas la morale. Qu'est ce tu veux ? »
« J'arrive à Newport Beach, ce week-end. »
« Ah la joie! J'espère que t'as compris que c'était ironique! »
« Tais-toi! Tu dir... »
« Ouais, euh, déja tu me dis pas de me taire! »
« Je suis ton père alors s... »
« Tu l'es quand ça t'arranges! »
« Espèce de g... »
« C'est ça. Bye. Rappelle pas. Je décrocherais pas. »

Et elle raccrocha. Aussi sec. Elle était comme ça, Honor Aislinn. Franche. Directe. Et froide. Et en plus, elle ne supportait pas qu'on lui donne des ordres. D'où sa merveilleuse entente avec les professeurs. Bref. Elle l'éteignit totalement, avant que l'autre ne rappelle, le fourra à nouveau dans sa pochette, qu'elle ferma, puis releva ses sublimes yeux bleus-gris vers le parc : la chaleur avait enivré, et il y avait légèrement plus de monde. Mais aucune envie de bouger. Elle était tellement bien là, à l'ombre, sous le petit arbre. Mais elle commençait à colérer intèrieurement, fidèle à ses habitudes de peste : pourquoi ce salaud voulait-il venir en Californie, ce week-end ? Ne pouvait-il pas rester dans la grisaille de Londres comme il savait si bien le faire ? Et il fallait évidemment, que ce soit elle qui prévienne sa chère femme de son arrivée. Hanlala. Ce qu'ils pouvaient être saoûlants. Oh et puis merde! Il se démerderait! Il voulait venir ? C'était son problème! Honor savait déja qu'elle demanderait à sa meilleure amie Jennah, de l'accueillir ce week-end. Elles s'amuseraient bien, et elle ne serait pas obligé de supporter les deux autres. Bref. Ce serait à sa guise, comme d'habitude. Elle avait autre chose à foutre que de se préparer un programme avec ses parents, où elle serait obligé de sourire faussement toute la journée, et de répondre par des monosyllabes. D'un mouvement délicat, la belle brunette dénoua le chouchou blanc qui retenait ses cheveux, et les laissa tomber dans son dos, le long de sa taille. Ondulés et longs, d'une jolie couleure noisette foncée, c'était presque ce qu'elle aimait le plus chez elle. Ses yeux aussi. Ils étaient sublimes les yeux d'Honor. D'une couleur presque indéfinie, qui dansait entre le bleu et le gris. Elle était belle, de toute façon, on le lui avait répété de nombreuses fois. Heureusement, c'était la seule chose que ses parents lui avaient fait hériter. Quoique. C'était le dernier de ses soucis, pour l'instant. Allongeant ses jambes nues et fines devant elle, Burberry observa le monde autour : ils étaient tranquilles, les gens. Certains étudiaient, d'autres parlaient entre eux, d'autres encore jouaient au ballon... La vie à Waverly semblait tellement simple, vu comme ça. Un cri attira soudain son attention, et Hon' se tourna du côté droit, d'où il provenait : c'était une fille, qui venait de se faire renverser de l'eau dessus par des amis, et ils se mettaient à rire. Han --' Nul de nul. Mais en tournant son regard, la miss avait également aperçu la dernière personne au monde qu'elle souhaitait voir en ce moment : Alexander Scofield. Mince. Vite, se lever et se barrer. Vite vite. Mais Hon' ne fit pas un geste : ce serait trop simple, et si elle s'enfuyait, il se mettrait à croire qu'elle avait peur de lui, ce qui était totalement faux. Elle ne voulait pas lui donner de l'importance. Elle ne fit pas un geste et détourna ses yeux. Mais... Dieu, qu'il était incroyablement magnifique! Parfait! Absolument irrésistible! Il aurait fallu le tuer pour ça, vraiment. Elle sentit le blues l'envahir. C'était vraiment trop bête que tout soit terminé de cette façon entre eux. Les derniers mots qu'il avait prononcé l'avait terriblement déçue. Ils étaient trop forts. Elle les entendait encore. Une pouf', elle ? Non, n'importe quoi! Tout portait à croire, mais elle n'en était pas une. Lui avoir tout balancé comme ça, avait été un coup dur. Trop dur. Dès qu'il était parti, elle n'avait pas pu retenir ses larmes, qui auraient pu former une rivière dans sa chambre. Et pourtant, elle ne pleurait pas facilement, Honor. Elle avait fumé quatre paquets de Gauloises, qui lui avait valu un mal de gorge atroce le lendemain. Mais elle s'en foutait. Elle avait fait, semblant de croire, au début, que c'était une blague, qu'il la rappellerait, s'excuserait avec les mots que lui seul savait si bien de trouver. Mais rien. Le téléphone était resté muet, et perdant le contrôle, elle l'avait projeté par la fenêtre. Pour s'en racheter un neuf, deux jours après. Une bonne chose à cela : pas d'Alysha en vue. Et ben, tant mieux. Alysha ? Sa cousine. Mais elle s'en serait passer. C'était qu'une ratée de la vie. Une horreur. Et en plus, elle se rapprochait vachement d'Alex', cette folle. De quel droit ? Ah! Elle la massacrerait, si elle le pouvait. Mais mieux valait ne pas parler d'elle, en cet instant, étant donné qu'elle était absente. Honor espèra vivement qu'elle était tombée dans les escaliers et s'était cassé les deux jambes. Peut-être était-elle coincée dans l'ascenseur ? Tombée de la fenêtre ? Noyée ? Morte ? Han, ce serait le paradis, mais il ne fallait pas rêver. Discrètement, la jolie brune jetta quelques coups d'oeil à Alex'. Comme à son habitude, il fumait. Il allait mourir du cancer du poumon, c'était inévitable. Mais c'était vraiment désespérant : elle l'aimait toujours, ce con qui ne valait rien. Elle l'aimait encore, toujours, voilà la vérité. La malheureuse vérité. Elle se détestait pour ça. Mais on ne pouvait pas décider. Pas de chance. Qu'allait-elle faire maintenant ? Partir ? Non. Lui parler ? Encore moins. Lui parler ? Peut-être que... si, finalement. Mais elle n'oserait pas. Elle se connaissait. De plus, elle était beaucoup trop rancunière. Si elle parlait, ça allait forcément déraper. Mais évidemment, Honor restera Honor, celle qui ne sait pas fermer sa grande gueule quand il le faut, alors, impulsivement, elle lui lança, en le fixant bien à sa façon, d'un ton ironique et froid :

« Beh alors, qu'est ce qu'il s'est passé, où est ta copine Alysha ? D'habitude, vous êtes collé 24/24h quand je suis là donc, ça me fait bizarre là. »

Elle savait que c'était vraiment nul et sans intérêt de dire ça, mais ce fut la première chose qui lui traversa l'esprit. Et puis, merde, c'était vrai. Même si elle n'avait pas réellement envie de connaitre la réponse, s'il répondait, évidemment. Doucement, miss Burberry se releva de l'herbe, et passa une main sur sa jupe, afin d'ôter tous les brins. Ouah. Ca faisait du bien de se mettre debout, en fait. La belle brune sentit certains regards masculins s'appuyer sur elle, mais elle ne broncha pas : elle connaissait. On la fixait sans arrêt, il fallait avouer qu'elle était plutôt populaire à Waverly. Normal. Elle fréquentait les personnes célèbres de l'école, et il y avait toujours un potin au moins à son propos. La dernière en date que Jennah lui avait rapporté : qu'elle couchait avec le professeur de maths. Et bien! Mais pas de temps à perdre sur ces trucs-là. Des débiles qui n'ont rien de mieux à faire. Des envieurs. Des jaloux. Ce qu'elle adore ça, Honor. Sans plier les genoux, elle récupéra sa pochette à terre, et la saisit dans sa main gauche : elle ferait mieux de rentrer. Elle n'avait aucune envie de se confronter à Alex', il risquait encore d'être blessant, et ce serait la honte totale qu'elle finisse par pleurer dans ce lieu. Non. Comme une experte, Hon' réajusta son chemisier fin, et passa une main dans ses cheveux, au cas où il y aurait des noeuds. Aucun. Parfait. Putain, ce qu'elle semblait loin l'époque où elle pouvait encore venir s'assoir sur ses genoux, l'embrasser aussi longtemps qu'elle le souhaitait, lui murmurer des petits mots tout doux, lui répéter "Je t'aime" durant des heures. C'était terminé, ça. Et c'était comme si elle ne voulait pas l'admettre. Mais terminé, c'était terminé. Et elle devait impérativement passer à autre chose. Elle n'allait pas passer sa vie à se morfondre, quand même ? Non, bien sûr. Une pouf', une pouf', une pouf'. Elle ne cessait d'entendre que cela. Elle avait envie de hurler : JE NE SUIS PAS UNE POUF'. Et encore une fois, sans pouvoir contrôler le torrent de mots qui sortaient de sa bouche, Hon' ajouta les mots qu'elle ne voulait pas ajouter :

« Oh excuse-moi, je suis peut-être trop salope pour parler avec toi ? »

Elle détestait se rabaisser, mais c'était sorti tout seul. Encore une fois. Elle se serait baffer. Trop tard. Elle n'imagina même pas ce qu'il pourrait répondre.

Pv with Honor Burberry
Le Parc. 13H30

Ce n’est pas juste ! Avoir une ex copine comme Honor Burberry se révélait être un vrai calvaire. De passer à côté sans la remarquer relevait de l’impossible, ne pas la regarder l’était encore plus. En effet, se trouvant à quelque mètre de la brunette, Alexander ne pouvait s’empêcher de jeter quelques regards innocents vers celle-ci. Celle-ci lui fit même décrocher un sourire à la suite de son appel téléphonique. Son père sûrement. Il savait, pour avoir été présent à de nombreuses disputes que les rapports entre ces parents et elle étaient très … conflictuelles. Tout comme lui avec son paternel. Quoi que ! En effet, leur relation se définissait plutôt par une absence de dialogue, de regards ou de quelconques élans d’affection que pourrait avoir un père avec son fils. Leur relation était plutôt calme finalement comparé à celle qu’entretenait Honor avec son père. Enfin les parents, à par faire la guerre à leur enfant, sont-ils bon pour quelque chose ? Telle était la question ! Le jeune homme détourna les yeux d’Honor, il ne voulait pas montrer un quelconque regret depuis leur séparation. Ce n’était pas que de sa faute après tout. Il n’était pas le seul fautif dans l’affaire. Enfin d’après Honor si. Mais était-elle vraiment objective ? Non, évidemment. Celle-ci n’avouerait jamais avoir une part de responsabilité là-dessus. Lui non plus de toute manière. Même si il avait sa part de responsabilité, même une grosse part. Mais non ! Pour lui, ce n’était pas entièrement de sa faute. Naturellement ! Etonnement, il en voulait plus à Preston qu’à Honor, sans trop savoir réellement pourquoi. La voir en chemise de nuit attendant Preston, son meilleur ami, l’avait quelque peu refroidit. Mais il n’avait pas eu l’occasion de lui en parler depuis. En fait il n’avait pas eu l’occasion de reparler ni à Preston ni à Honor depuis la séparation. Tant mieux. Il aurait pu dire des choses qu’il regretterait. Comme les derniers mots qu’il avait dit à celle-ci. Dure, effectivement. Sincère, aussi ! Une pouffe qui couche à droite à gauche. Voilà ce qu’il lui avait dit. Après tout, si elle couchait avec Preston, cela s’avérait justifier. Et lui ne l’avait pas tromper. Pas même avec cette blonde. Enfin … là ça restait moins sûre. En fait il ne savait pas, donc elle non plus. Elle ne pouvait pas lui en vouloir pour une danse nan ? Bref. Maintenant il n’était plus ensemble. Ca réglait la question. Alors pourquoi se posait-il tant de question ? Et où était cette Alysha. Ils se rapprochaient mutuellement juste pour une seule raison : Honor. Alexander voulait simplement la rendre jalouse, et Alysha jubilait rien qu’en voyant sa cousine sur les nerfs. Tout le monde y trouvait son compte. Peut-être pas Honor sur le coup. Mais bon. Elle, elle avait Preston ! Oh pas lui. Tirant un autre coup sur sa cigarette, Alex’ tourna les yeux pour regarder s’il était là. Aucune trace de celui-ci. Cool. Tant mieux. Regardant les autres jouer au basket un peu plus loin sur le terrain, le jeune homme eut envi lui aussi de se dégourdir les jambes. Histoire d’arrêter d’avoir trop de tentation devant lui. Après tout, elle se trouvait qu’à seulement quelques mètres. Mais celle-ci retarda son départ vers le terrain. « Beh alors, qu'est ce qu'il s'est passé, où est ta copine Alysha ? D'habitude, vous êtes collé 24/24h quand je suis là donc, ça me fait bizarre là. » Alors ça, c’est la meilleure. Elle lui venait de lui parler d’Alysha. Le jeune homme afficha un sourire avant de prendre son sac et de contourner les barrières, se rapprochant d’elle pour aller vers le terrains. Il jeta un œil vers les autres garçons. Il les avait vu. Qui ne les aurait pas vu. Bande de pervers ! Jaloux, lui ? Naaan ! Le garçon s’approchait donc à pas lent vers la jeune fille, prit une bouffé de sa cigarette, et recracha doucement vers la droite, histoire de ne pas asphyxier la jeune fille. Ce serait dommage. Son sourire voulait tout dire, il s’apprêtait à lui répondre, histoire de la faire taire. Bah elle le cherche, elle le trouve.

« Serais-tu jalouse Honor !? »

Fière de lui, son rapprochement avec sa cousine, Alysha, avait plutôt marché dans le bon sens à ce qu’il pouvait voir. Les filles, ce n’est pas si compliqué que ça après tout ! Continuant simplement sa cigarette face à elle, les yeux bleu vert du jeune homme observait la jeune fille. Il savait qu’elle allait répliquer. Il l’a connaissait après tout. S’apprêtant à partir la jeune fille lui répondit. « Oh excuse-moi, je suis peut-être trop salope pour parler avec toi ? » Bien sûr que non. A ce niveau là, le fait est , qu’il ne pouvait pas concurrencer. L’étant chacun à leur façon. Evidemment ce n’est pas du tout ce que s’apprêtait à répondre Alex’. Sincèrement, vous voyez Alex dire quelque chose de gentil, même à Honor. Ce serait plus que bizarre. Il faudrait vraiment qu’il soit malade. Souffrant. Au bord de la mort pour qu’il soit gentil avec quelqu’un, même qu’il aime. Il se retourna vers elle avant de faire tomber sa clope à terre et de l’écraser. Pas sûr qu’il ait le droit de faire ça. Tant pis, il y a des gens pour nettoyer. Avec ce même sourire plein sarcasme habituel, Alex prit la parole :

« Tu m’as retiré les mots de la bouche Honor ! »

Dit-il avec à nouveau un sourire hypocrite.

Le Parc.
13.30H

En contournant les barrières où il était assis, Alexander s'approcha de l'endroit où elle se trouvait, une cigarette à la bouche comme d'habitude, et lui lança une remarque déplaisante, et d'un ton empli d'ironie. Jalouse, elle ? Non, mais il avait fumé ou quoi ? Fumer autre chose que des cigarettes, s'entend! Il se donnait vachement de l'importance, décidement! Elle eut envie de lui mettre une claque. Il l'aurait mérité. Franchement. Jalouse. Pfff. Quelle idée. Jalouse de sa cousine Alysha ? Hahaha! Ce serait drôle, tiens! Il devrait penser à une carrière d'humoriste. Elle n'avait absolument rien à lui envier, à cette idiote! Mais c'était vraiment bête. D'un sens. Parce que de l'autre, si Honor n'éprouvait pas toute cette rancoeur envers lui, elle aurait peut-être, et encore avec effort, admis que oui, elle était un peu jalouse de les voir ensemble. Mais qu'est ce qu'elle y pouvait ? C'était plutôt dur de voir votre ennemie n°1, avec votre ex-petit-copain, qu'en l'occurence, même si vous faites sembler de haïr plus que tout au monde, vous aimez encore. Il y a de nombreuses fois où, les croisant dans les couloirs, Hon' avait failli péter un câble. Et après cela, elle courrait s'enfermer dans les toilettes au lieu d'aller en cours, pour laisser couler les larmes. Parce qu'elle avait une réputation à tenir, Honor, elle ne pouvait pas pleurer en public. Il manquerait plus que ça. Elle finirait par les tuer. Alysha du moins. Toucher à Alex' serait plus difficile, même carrément impossible, d'ailleurs. Elle n'avait même pa pu tendre sa main pour la frapper contre sa joue, lorsqu'il était venu chez elle ce jour-là pour la traiter de tous les gros mots qu'il connaissait. Pourquoi ? Parce que. Elle ne savait pas. Mais elle aurait dû. Vraiment. Mais elle n'avait pas pu. L'effet Scofield quoi! Malheureusement. Elle regrettait toujours ensuite, mais même lorsque l'occasion se représentait, elle n'arrivait pas à le tarter. Il était trop... irrésistible pour le frapper. Dommage. Parce qu'elle aurait adoré. Elle ne devrait pas. Elle devrait simplement s'en foutre, et continuer sa vie comme habituellement. Comme avant. Quand il n'était pas encore là. Mais c'était trop tard maintenant. Enervée, elle sortit une cigarette de sa pochette Chanel, saisit son briquet Tiffany en argent gravé à ses initiales, et se l'alluma. Elle en tira une bouffée, la recracha en plein dans la figure d'Alex', puis s'apprêtait à lui répondre "Va te faire foutre avec ta jalousie à la con", mais d'un ton vif et glacial, tout autre sortit :

« Pourquoi ? Ca importerait quoi que je sois jalouse ? »

Aucun intérêt, après tout, qu'elle soit jalouse, n'est ce pas ? Enfin, normalement. Honor détourna les yeux, ne supportant pas de le regarder en face, et aperçut quelques amis qu'elle connaissait qui semblait rentrer dans Waverly. Ils lui firent un signe de la main, ce à quoi elle répondit du même signe, sourire en plus. Ils étaient dans sa classe, et étaient trop sympas. Avec eux, sécher les cours n'était pas un problème, c'était trop cool. Du coup, ils se retrouvaient souvent ensembles. Puis ils disparurent. Alors, pour jouer l'indifférente, miss Burberry sortit son Ipod rose de sa pochette, et le régla sur la chanson "No Air" de Chris Brown, dont elle était littéralement fanatique, et Jordin Sparks. Cette chanson était sublime. Elle l'écoutait en boucle, sans se lasser. Mais bien évidemment, avant que la chanson ne démarre, la voix masculine, qu'elle aurait reconnu entre milles, d'Alexander résonna. Et laissa Honor bouche bée. Etait-elle devenue sourde ? Non, elle entendait parfaitement bien. Il venait de le dire. « Tu m’as retiré les mots de la bouche Honor ! » Non. Elle avait rêvé. Il fallait qu'elle rêve, où alors, elle allait le détester durant toute sa vie. Il ne venait pas de dire ça, c'était impossible. Pas lui! Pas Alex'! Elle le connaissait trop bien, il n'aurait jamais pu. Qui d'autre alors ? Putain. La baffe partit toute seule. Finalement, elle en était capable. Elle atterit sur sa joue droite. Sèchement. Alors, il le pensait sincèrement. Il la prenait réellement pour une salope. C'était clair. Et il avait sourit en plus. Le connard. Sans qu'elle puisse l'en empêcher, les yeux de la belle brune devinrent soudain tout brillants. Pas devant tout le monde. Mais ça lui était complètement égal, pour l'instant. Elle allait le tuer! Sérieusement. Et bien malgré elle, elle eléva sa voix sur un ton plus fort, criant presque :

« Mais putain, mais j'ai jamais connu quelqu'un aussi con que toi... »

Elle ne parvint pas à sortir la suite, les larmes déja roulaient sur ses joues. Haaan. D'un revers de la main, tout en lâchant sa cigarette sur l'herbe verdoyante, en espèrant qu'un personnel de l'administration ne l'aperçoive, elle les essuya, en y parvenant à moitié, puis reprit, d'un ton virulent, et en entrecoupant, étant donné que pleurer n'arrangeait vraiment pas les choses :

« Mais... tu me prends vraiment pour une salope. Mais regarde-toi avant. Putain... j'y crois pas... Mais tu crois quoi ? Que je me tapais ton... ton meilleur pote quand on était encore ensembles ? Parce que t'as réellement cru que j'attendais... Pres... Preston le dernier jour où t'es venu chez moi ? T'es tombé dans le panneau, j'ai jamais couché avec lui quand on était encore tous les deux, j'aurais ja... jamais pu, demande... lui avant de juger tout le monde. J'ai... »

Va te faire foutre, Alexander Dylan Scofield. Elle sentait déja les autres personnes du pensionnat les fixer, stupéfaits, certainement. Et la chanson qui défilait dans son Ipod ne faisait que de lui taper encore plus sur les nerfs. Elle l'arrachea de ses oreilles, et le jetta violemment, comme elle en avait l'habitude, en direction de l'arbre. Saloperie. Elle se haïssait, pour se mettre dans un état pareil. Ca allait sûrement lui faire plaisir. Et ben tant pis. Elle n'avait pas pu se retenir. Sa faute. Mais elle ne put retenir le flot de paroles qui sortaient de sa bouche, involontairement, et ajouta :

« Et le pire, je crois bien que c'est que je t'aime encore. Putain. Mais je suis vraiment conne. Et ça tu peux le dire. »

Il y avait un seul point positif dans tout cela : c'est qu'au moins, ils n'auraient pas besoin de se confonter un autre jour. Le seul point, peut-être.

Pv with Honor Burberry
Le Parc. 13H30

En effet son ton ironique tentait à croire que le garçon en avait plus rien à faire de la jeune fille. Qu’il ne ressentait plus que de la rancœur contre celle-ci. En effet, il avait de la rancœur contre elle. Pensant dur comme fer que celle-ci s’était envoyé en l’air avec son meilleur pote. Et effectivement on aurait pu croire que voir jalouse Honor le ferait simplement jubilé. En fait non. Et oui même Alexander Scofield a un cœur. Improbable, mais vrai. Bien sûr, il était content de voir qu’il avait réussit ce qu’il travaillait depuis quelque temps déjà. Il voulait simplement lui faire payer ce qu’elle avait fait. Ce qu’elle croyait qu’elle avait fait. Et lui, ce qu’il avait fait ? Oh c’est rien ! Effectivement, le garçon se donnait toujours autant d’importance que ce soit avec les filles ou dans la vie de tous les jours. Honor devait le savoir, elle le connaissait après tout. Pour être sortis avec lui. Elle avait pu voir son égo plutôt, surdimensionné. « Pourquoi ? Ca importerait quoi que je sois jalouse ? » Dit-elle alors qu’Alexander se prenait la fumé de la jeune femme en plein visage. Il ferma les yeux. Bien qu’il soit particulièrement habitué à la fumé de cigarette, se la prendre en plein visage n’était pas non plus très agréable. Sur ce, il ne su quoi répondre à la jeune femme. Une première effectivement. Lui qui a toujours le mot à tout. Le mot qui fait toujours déborder la goûte du vase, et qui fait passer d’une conversation polie à une vraie guerre en direct. C’est ce qui s’apprêtait à se passer. Les disputes, le couple – ou ex couple- savait ce que c’était, pour s’être disputer plus de fois que s’apprécier. Mais une dispute comme celle qui allait se produire ça, ça n’était jamais arrivé. Heureusement. Quel scandale ! Tournant les yeux autour d’eux, Alexander voyait bien que tout le monde les regardait. Pas seulement parce qu’Honor tenait entre ces mains le dernier sac à main dernier cris. Mais simplement parce que la plus populaire des premières années se confrontait enfin à son ex copain de dernière année. Et la Gossip Waverly jubilait sûrement déjà d’avance à l’idée de voir cette confrontation. Tant pis. Il ne pouvait se soumettre à la brunette et s’en remettre à fermer sa gueule. Nan. Hélas il ne pu répondre quoi que se soit. Bam ! Aïe. Il ne l’avait pas volé celle là. Il grimaça, bien que ce ne fut pas sa première baffe par une fille, il l’avait bien sentit passé celle-là. Honor avait en effet mit toute sa force – bien qu’elle soit ridicule-. Une colère monta en Alex’. Heureusement qu’il s’agissait d’une fille, en effet. Une règle d’or, on ne tape pas les filles. Dommage.

« Espèce de… »

Dit-il alors avant d’être coupé par celle-ci. Finalement elle avait peut-être bien fait de le couper. Il aurait vraiment pu dire des choses qu’il regretterait. Quoi que. Evidemment celle-ci coupa une insulte par une autre. « Mais putain, mais j'ai jamais connu quelqu'un aussi con que toi... » Affirma-t-elle. Bon ok, elle avait peut-être raison. Peut-être. Et alors, elle n’avait qu’à pas sortir avec lui s’il était si con ! Mais il n’eut le temps de répondre puisque celle-ci continua alors sur le sujet. Elle commençait à pleurer. Et tout le monde observait la scène, en écoutant attentivement pour voir ce qu’elle s’apprêtait à dire. « Mais... tu me prends vraiment pour une salope. Mais regarde-toi avant. Putain... j'y crois pas... Mais tu crois quoi ? Que je me tapais ton... ton meilleur pote quand on était encore ensembles ? Parce que t'as réellement cru que j'attendais... Pres... Preston le dernier jour où t'es venu chez moi ? T'es tombé dans le panneau, j'ai jamais couché avec lui quand on était encore tous les deux, j'aurais ja... jamais pu, demande... lui avant de juger tout le monde. J'ai... » Alors là. Elle lui en avait bouché un coin. Non. Ce n’était pas possible. Alors elle lui avait juste mentit pour se défendre contre le fait qu’il ait dansé avec une fille, d’un peu trop près. Non. Pas possible. Et lui, comme un con, il y avait cru. Croyant qu’elle ne serait pas capable de mentir sur ce sujet. Il en voulait à Preston. A Honor. Et bien tant pis. Maintenant il avait tord effectivement mais croyez vous qu’il s’en remettrait à elle et lui avouerait qu’il était désolé. Qu’il s’en voulait. Oh non, vous le connaissez très mal. Et puis pourquoi lui avait-elle dit ça. Sur le coup il était bouché bée. Il ne savait pas comment réagir face à ce qu’elle venait de dire. De la voir dans un état pareil le troublait. Mais la colère était toujours présente. Il lui en voulait d’avoir inventé cette histoire. Pourquoi. Pourquoi avait-elle fait ça. Cette question se répétait dans sa tête. Mais il ne fut pas au bout de ces surprises. Une nouvelle auquel il ne pensait pas du tout sortit de la bouche d’Honor. Effectivement il en était a peut près sûr. Sans se venter. Mais celle-ci venait bien de dire qu’elle l’aimait encore. Aucune chance qu’il lui dise que lui aussi. Après la claque, l’insulte, le déballage devant toute la cour. Rancunier, oui. Bien qu’un air légèrement étonné avait envahi son visage lors du débalement de la jeune fille, le jeune homme reprit son air habituel, prétentieux, fière et lui dit.

« Maintenant tu peux t’en vouloir qu’à toi-même Honor ! C’est toi qui m’a raconter toute ces conneries juste pour te venger d’une histoire ridicule ! Tu es ridicule ! Me faire croire que tu te tapais mon meilleur ami ! C’est petit Honor ! Et après tu veux m’en vouloir parce que je danse avec une fille, c’est vraiment n’importe quoi ! Je me demande comment j’ai fait pour te supporter tout ce temps ! Tu es pathétique ! »

Tout était sorti d’un coup. Sans trop réfléchir. Effectivement, il se trouvait être vraiment blessant et ça dépassait un peu ce qu’il pensait. Bien que ça s’en rapprochait. Au moins il avait tout dit.